Que comptez-vous faire à 60 ans ? 70 ? A regretter le bon vieux temps ? S'installer tranquillement dans son jardin et observer les nuages ? Regarder la télé? Se référer à vos genoux comme bons et mauvais au lieu de droit et gauche ? Nommez-le vous-même, mais ce n'est pas ce que fait mon héros de l'interview d'aujourd'hui. Je suis tellement reconnaissante qu'elle ait pu trouver du temps pour répondre à mes questions parmi ses innombrables voyages à travers le monde ! Yu Hiraishi, bijoutier et sculpteur japonais. Plus de 130 expositions et événements individuels et collectifs (uniquement en joaillerie, sans compter la sculpture !), 1 musée et 17 collections publiques et privées, 5 prix dans le monde entier, 39 livres et catalogues sur la joaillerie ! Une épouse, une mère et une artiste à succès – tout en un !
Pour la première fois, j'ai découvert son travail lorsque je suis venu vivre à Montréal, en 2013 ou 2014. C'était cette magnifique exposition, organisée par le Musée des Beaux Arts et la Galerie Noël Guyomarc'h. Et j'ai été complètement abasourdi par ce grand collier géométrique rouge génial!
Donc, pour faire court, j'ai enfin des pièces géniales de Yu et je suis même honoré de la connaître !
Quand et comment as-tu commencé à créer des bijoux ? Qu'est-ce que vous y aimez particulièrement ?
Je suis né dans la préfecture d'Aichi, au Japon. J'ai étudié pendant 4 ans l'artisanat du métal à la Musashino Art University de Tokyo. Après avoir obtenu mon diplôme en 1970, j'ai commencé à créer des sculptures et des bijoux en même temps.
J'ai découvert le monde de la joaillerie contemporaine en 2004. Il y a quelques événements dans ce domaine que j'ai vraiment appréciés : l'exposition « Schmuck 2006 » à New York et le salon international « Schmuck 2013 » (Munich/Allemagne).
J'aime que mes bijoux soient de petites sculptures. Vous pouvez le porter comme s'il s'agissait d'une grande œuvre d'art. Cet art bouge avec la personne.
Quelles sont vos inspirations ?
Ma plus grande inspiration est la matière simple, forte et claire de la vie.
Quant aux matériaux, c'est du laiton/inox/fil métallique/argent/peinture. Je crée également tout dans mon système sculptural.
Beaucoup d'inspiration vient aussi de ma famille. Mon mari est sculpteur. Il danse également avec ma fille Kaori Ito qui est danseuse contemporaine et chorégraphe, elle vit à Paris. C'est Kaori qui m'a découvert la Galerie Noël Guyomarc'h lors de sa tournée à Montréal. Mon fils Chihiro Ito est peintre.
À quoi ressemble votre journée de travail ordinaire ?
Puisque je suis sculpteur et joaillier, je pense et crée généralement les deux choses tous les jours. Pour me préparer au travail, j'aime aller dans un musée ou une exposition et simplement me promener.
J'essaie toujours différentes manières de traiter le matériau et de l'utiliser de manière plus durable.


Il faut trouver la seule méthode originale pour s'exprimer !





